– Pour permettre à des parents qui n’ont pas l’habitude de fréquenter l’école d’y venir par un autre biais.
Des conseils pour accompagner les élèves dans leurs apprentissages
L’école élémentaire a développé depuis 4,5 années un projet « climat scolaire » qui lui a valu d’être l’objet de nombreuses publications…
Le saviez-vous ?
On a beaucoup parlé ces dernières années de l’école élémentaire René Rucklin, bien au-delà du Territoire de Belfort, et nous avons été sollicités maintes fois pour témoigner des pratiques engagées…
Notre projet est « systémique » comme on dit maintenant, c’est à dire qu’il cherche à agir simultanément sur chacun des leviers en interaction dans ces questions de climat scolaire.
- la coéducation (l’alliance), - la violence et le harcèlement, - la justice scolaire, - la pédagogie et la coopération, - le sentiment d’appartenance - l’environnement, - le partenariat, - la stratégie d'équipe - la réintroduction du symbolisme entre les espaces et les temps
Vous voulez en savoir davantage ?
Je vous propose la lecture de notre Gazette N°130 » Climat scolaire, un 2ème bilan d’étape » qui vise à inscrire dans la durée le travail entrepris et à donner les clés au directeur qui arrive, qu’il soit de l’intérieur ou qu’il vienne de l’extérieur.
Ne pas recommencer sans cesse, continuer de façon dynamique en adaptant, en transformant, non pas sur des envies mais sur une analyse des causes et des besoins, sur des hypothèses fondées sur la recherche et l’observation !
C’est ça, enseigner!
C’est ça « diriger » !
Bonne continuation à tous !
S.Obholtz
Je suis convaincu qu’il faut remettre du symbolisme dans l’école, entre les espaces et les temps, entre la rue et la cour, entre les couloirs et la classe, entre la GS et le CP, le CM2 et le 6ème ….
Nos deux cérémonies de passage répondent à cette volonté.
Une « devise » affichée au-dessus de la porte de ma classe – Nous sommes ici pour apprendre ensemble et faire des progrès – était lue chaque matin par un enfant différent.
Bien comprendre ce que l’on vient faire là !
Remettre du symbolisme…
Prendre conscience que l’on entre dans un espace porteur de ses propres symboles, de ses propres règles et de ses propres missions… On ne se comporte pas dans une école comme dans la rue, dans la cour ou dans les couloirs comme dans la classe!
Prendre conscience que l’école n’est pas un service, qu’elle est le lieu d’un enjeu commun, d’une responsabilité partagée …la réussite des élèves !
Nous organisons donc chaque année une cérémonie de passage entre le CM2 et la 6ème, entre la GS et le CP.
Directeur de l’école, je passe symboliquement la liste de mes élèves à la Principale du collège qui les invite ensuite un par un, à venir recevoir un dictionnaire offert par la Municipalité….
« Madame, je vous transmets la responsabilité de nos élèves! »
La Municipalité est invitée, l’inspectrice est invitée, la Conseillère est invitée, Les parents élus sont invités, tous les parents sont invités…
Bref il y a là tous les ingrédients de la solennité voulue!
Instant solennel, instant incroyablement fort en émotions, moment de bonheur partagé, perspectives nouvelles, …
Il faut voir ces enfants appelés par leur nom, séparés du groupe et venir dans la lumière recevoir successivement un dictionnaire, une clé USB et surtout, surtout, …. recevoir de l’adulte présent, un témoignage de son importance à ses yeux, à nos yeux… l’institution scolaire.
Enfant impressionné, intimidé… mais enfant existant aux yeux de ces adultes qui vont l’accompagner…
Faire de ce passage une étape structurante dans la vie de l’enfant, un de ces souvenirs qui marquent une vie !
Sortir du groupe pour venir seul face au groupe, l’épreuve , quitter le groupe pour le réintégrer! Tout le rituel initiatique se situe là!
Sentiment d’appartenance, de valeurs partagées, au moins ici… à l’école.
Fierté des parents et des élèves, émotion des maîtresses présentes… On joue sur l’émotion.
Dire que leur avenir nous intéresse, que leur réussite est importante, que leur personne ne nous est pas indifférente…
Dire que les valeurs de respect mutuel, inculquées patiemment toutes ces années, sont celle auxquelles on croit, et que nous espérons qu’elles vont continuer à organiser leurs relations…
Dire qu’aujourd’hui, nous sommes fiers d’eux , de cette belle image qu’ils donnent de notre école !
Dire que ce qui les attend, c’est des efforts et du travail, mais que c’est aussi le plaisir des progrès possibles, de la réussite possible…
Chacun des enfants se sent ainsi exister , aux yeux de ces adultes qu’il va apprendre à connaître !
Allons, ce rituel en est un pour nous aussi,
entre école et vacances toute proches,
entre une année et une autre,
entre une aventure qui se termine et une autre qui s’annonce….
Salle du rez-de-chaussée
Le Réseau d’Aide Spécialisé aux Enfants en Difficulté s’inscrit dans la politique d’aide développée dans notre école.
Mais savez-vous ce qu’est un RASED ?
➡ Plein d’autres vidéos pour comprendre le fonctionnement de l’école… @Des capsules pour l’école >> ici
Un cadre bienveillant, exigeant et stable, partagé par tous les adultes, aide les enfants à se sentir en sécurité (affective).
Enseignants, parents et élèves ont élaboré ensemble, il y a 3 années, un règlement prévoyant sanctions et réparations. Ce travail partagé, faisant suite à l’observation des récréations par 75 parents volontaires, avait comme objectif d’amener chacun à comprendre que LA RÈGLE protège et éduque.
Les sanctions sont prévues dans le règlement et s’appliquent strictement, dès lors que les actes sont avérés : il s’agit d’amener les enfants à respecter les limites qui leur sont connues. Ils peuvent, à tout moment, voir où ils en sont dans leur échelle de sanctions, permettant ainsi à tous – parents, enfants et enseignants – de réfléchir aux comportements et de réagir avant qu’ils ne deviennent incontrôlables. Une sanction ne se choisit pas, elle est prévue dans le règlement!
Les élèves agresseurs sont amenés à réfléchir à ce qu’ils ont fait et produit chez la (ou les) victime(s) de leur acte. Il s’agit d’amener les enfants à comprendre qu’en faisant tel ou tel acte, ils blessent, font de la peine, dérangent l’autre ou les autres. Il s’agit donc de développer l’ EMPATHIE.
L’élève « agresseur » doit donc réfléchir à ce qu’il peut faire, donner de sa personne pour compenser les conséquences de son acte sur l’autre ou les autres
Une réparation se réfléchit avec l’enfant, car c’est à lui de réparer : il doit donner quelque chose de lui.
Exemple : un élève détériore volontairement le mobilier scolaire !
Il est amené à réfléchir avec ses parents et avec l’enseignant à ce qu’il pourrait faire pour compenser la dégradation de l’environnement de travail ? (ex : aider la maîtresse à ranger la classe pendant x jours, … )
Ne pas aller à l’école affecte les chances de réussite. Le rôle de l’école est d’apporter aux élèves, les savoirs, savoir-faire et savoir être qui leur seront nécessaires pour leur vie future.
Même les petites absences peuvent avoir des conséquences: un enfant qui ne va pas régulièrement à l’école peut perdre le fil de sa scolarité et finalement décrocher. Le professeur ne peut pas rattraper tout ce qui a été manqué.
Il n’y a pas que les résultats scolaires qui sont fragilisés par les absences.
Manquer l’école, c’est aussi ne pas fréquenter les autres élèves régulièrement, ce qui, tout particulièrement à l’école primaire, peut affecter la capacité des enfants à se faire des amis et à les garder. Or un enfant a besoin de camarades pour grandir.
Si l’enfant souffre d’une maladie chronique, sa scolarité peut être aménagée dans le cadre d’un projet d’accueil individualisé.
Contact peut être pris avec le médecin scolaire.
Les familles doivent informer l’établissement scolaire.
Prévenir l’école dès la première matinée d’absence quand l’enfant est malade et ne peut se rendre à l’école.
La réglementation
Le chef d’établissement doit organiser une équipe éducative et informer par écrit les autorités concernées dès qu’il y a 4 absences non justifiées.
L’école multiplie les initiatives pour faire venir les parents à l’école et favoriser l’accompagnement parental.
Décembre a été marqué par un Discut’Café (N°12) commun aux 4 écoles du secteur et par des réunions de classes permettant à parents et enseignants de discuter sur les conditions de la réussite scolaire…
Ces rencontres auront été l’occasion d’échanger sur différents sujets comme… la gestion des conflits enfantins.
Écouter ne signifie pas donner raison, dans un soutien inconditionnel de l’un ou de l’autre des protagonistes !
Les adultes, enseignants et parents compris, sont là pour mettre de la distance dans des conflits essentiels pour la construction des enfants.
Il ne s’agit pas de supprimer les conflits, mais d’amener les enfants à les gérer progressivement par un enseignement et un accompagnement (messages clairs, expression des sentiments, débat philo, accompagnement de la sanction par un adulte, …) .
Là où ça devient compliqué, c’est quand des conflits entre parents rentrent dans l’école par enfants interposés, ou lorsqu’un parent soutient inconditionnellement un enfant qui sait très vite utiliser l’adulte en le mettant au même niveau émotionnel que lui…
Il ne faut surtout pas vivre par procuration les mêmes émotions que son enfant. Se conduire en adulte, c’est reconnaître à son enfant l’émotion qu’il exprime pour l’aider à s’en détacher en prenant de la distance… et pour ça il y a plusieurs réponses possibles sur lesquelles on pourrait revenir dans un Discut’Café
Tout ceci est délicat, parce qu’il est parfois difficile de faire la différence entre conflit enfantin et comportements plus graves qui nécessitent en effet intervention de l’adulte.
L’école le fait systématiquement (dès qu’elle est au courant ) , sans que les parents impatients n’en prennent toujours conscience, parce que nous ne pouvons communiquer sur ce qui est mis en place pour un enfant dont le comportement est inquiétant : il s’agit là de secret professionnel !
Des mamans ont très bien résumé les attitudes à adopter:
« Il faut écouter son enfant, chercher à comprendre, sans le soutenir d’emblée contre tout le monde, sinon, bonjour les dégâts. »
Faire alliance, c’est se faire confiance… entre adultes, parce que les enfants en ont besoin pour se sentir bien.
Donnons toute sa place à la parole: parler pour comprendre, expliquer, éduquer, évacuer, rassurer, dédramatiser, intervenir quand il le faut.
» Il ne tient pas en place, il n’en fait qu’à sa tête, il n’écoute rien, il ne met aucune distance à l’adulte, il est puni sans arrêt, il fait une colère quand il n’obtient pas ce qu’il veut … »
Les enfants ont besoin de se » cogner » aux limites de la réalité pour grandir. Ces limites, c’est notamment le « non » qui les posent.
Le saviez-vous? Un enfant à qui tout est permis est un enfant angoissé, culpabilisé, en insécurité affective !
Le cadre fixe les limites du « permis » et de « l’interdit » ! S’il est stable, alors l’enfant le comprendra, se sentira en sécurité et pourra s’aventurer et grandir !
« Depuis qu’il y a le règlement, la cour, c’est bien ! »
dit Luigi, un élève de notre école.
Mais oui, Luigi sait ce qu’il peut faire et ne pas faire, il connaît les limites entre lesquelles, il a un espace de liberté ! Il sait à partir de quand il se fera gronder !
Le rôle des adultes (parents, enseignants, animateurs) est de poser un cadre stable, qui définit les règles, ainsi que les droits et les devoirs des uns et des autres.
Les règles, les limites posées à la maison et à l’école ne sont pas nécessairement les mêmes ! Elles doivent, par contre, être mutuellement reconnues et respectées !
« L’enfant a besoin que ses parents l’aident à se dire « non » à lui-même pour ne pas faire n’importe quoi. Tout au long de sa vie, l’être humain est soumis à des pulsions auxquelles il a du mal à résister. Si on ne lui apprend pas très tôt à différer ou renoncer à son plaisir, l’individu sera sans cesse torturé par des besoins ou des désirs qu’il ne pourra satisfaire. »
Un cadre stable se définit par la permanence des limites posées, fermes, expliquées et non soumises à l’humeur ou l’état de fatigue des adultes !
Ajoutons à ce cadre posé, l’accueil de la parole de l’enfant, expliquons lui les règles pour qu’il en perçoive le sens, et alors nous aurons un cadre conteneur et contenant, favorable à son développement.
Les parents constituent UN facteur déterminant dans l’éducation de leurs enfants. Ils ont une influence directe plus grande que celle des enseignants.
C’est pourquoi l’implication dans le parcours scolaire de votre enfant est un élément clé de sa réussite.
Des recherches en éducation (canadiennes) font état d’au moins 4 facteurs essentiels à la participation des parents à l’école.
1- Les discussions à la maison
Les parents d’enfants qui réussissent bien discutent abondamment avec eux, leur suggèrent des pistes de réflexion, les orientent et les encouragent.
2- La surveillance à la maison
Les enfants des parents qui encouragent les discussions, les négociations et l’autonomie, et qui établissent des règles et les appliquent ont généralement de meilleurs résultats scolaires.
3- La communication entre la famille et l’école
L’établissement et l’entretien d’une relation positive entre l’école et la famille permettent aux enfants d’obtenir de meilleurs résultats.
4- Les aspirations des parents
Les enfants de parents qui accordent une grande importance à la réussite éducative et qui favorisent les activités intellectuelles réussissent mieux à l’école (lire, écouter de histoires très tôt, etc…)
…
D’une manière générale, les élèves réussissent mieux lorsqu’ils sont encouragés par leurs parents, reçoivent des compliments, sont aidés dans leurs devoirs et discutent avec leurs parents de l’école…
La participation des parents à la vie scolaire de leurs enfants les influence positivement à tous les niveaux: l’élève déploie une plus grande persévérance face à la tâche, est plus positif par rapport à l’école , se comporte mieux en classe, est moins absent, … Cette participation contribue à améliorer leur estime personnelle et leur motivation scolaire.
…
Les occasions de participer à la vie scolaire de votre enfant sont nombreuses à la Rucklin. VOUS pouvez participer : - en assistant à certaines fêtes ou spectacles, - en aidant à préparer la fête, - en participant aux réunions organisée par chaque classe 2 fois par an, aux cérémonies de passage,... - en communiquant avec les enseignants aux remises des bulletins, mais aussi chaque fois que c'est nécessaire,... - en échangeant lors des Discut'Cafés, à la porte de l'école où l'on trouve toujours un enseignant disponible,... - en accompagnant les classes dans des activités, - en venant voir vos enfants lors des opérations cours ouvertes ou classes ouvertes, - en consultant régulièrement le cahier de liaison, le BLOG de l'école, le journal des parents, ... - en suivant les devoirs du soir, en lui demandant de vous expliquer ou montrer ce qu'il a fait à l'école, ... - en lui lisant des histoires, en parlant avec lui de ce qu'il fait à l'école ou avec vous, de ce qu'il lit ou de ce qu'il voit à la télé... - en construisant avec les enseignants les règlements (règlement des espaces collectifs par exemple)
D’après un travail de l’Université de SHERBROOKE Québec
On pourra trouver dans le document suivant, toutes les informations nécessaires à un accompagnement familial fiches-familiales-accompagnement
Parler, parler et encore parler… dès le plus jeune âge, avant même que bébé ne se mette lui-même à parler!
Faire et dire, avec papa, avec maman, avec d’autres enfants…
Parler pour dire, pour expliquer, pour jouer, pour raconter, pour montrer, pour nommer les choses…
Le langage est à la base de tout ! Un enfant qui ne parle pas assez développe mal la pensée, conceptualisera difficilement… et aura du mal à apprendre la langue et même les mathématiques!
Histoire d'Ali et de conceptualisation grâce au langage. Ali a 3 ans. Il marche dans la rue avec son papa quand un énorme camion de chantier jaune passe à côté d'eux en faisant beaucoup de bruit. - Papa, papa... qu'est-ce que c'est? demande Ali - C'est un camion , répond son papa. Ce jeudi, toute la famille prend la voiture. Papa s'arrête à un passage à niveau pour laisser passer un train de marchandises, long, jaune et bruyant. - Papa, papa, regarde le grand camion... - Non mon fils, il est grand et bruyant, il transporte aussi des marchandises... mais c'est un train car il circule sur des rails, et pas sur la route... Quelques jours plus tard, Ali et son papa se promènent à la campagne. D'énormes tracteurs bruyants et fumants vont et viennent dans les champs. - Papa, papa, regarde ... des camions ! - Mais non , mon fils, ce sont des tracteurs... ils sont gros et bruyants, mais ils servent à préparer la terre pour semer le blé. Plus tard encore, en allant chercher le pain avec son papa... - Papa, papa, regarde le camion bleu ... - Il est bleu et très grand, mais ce n'est pas un camion... c'est un bus, il sert à transporter des gens. Quelques jours après, Ali aperçoit un énorme véhicule vert... - Papa, papa, regarde... un camion! - Oui mon fils, c'est un camion... il est gros et sert à transporter de la terre, des cailloux, tout ce qu'il faut pour travailler sur les chantiers... All devient ainsi capable de ranger dans des "cases" , sous le même mot-étiquette (camion) des objets présentant les mêmes caractéristiques (véhicule, sert à transporter des matériaux) . Grâce à des exemples vrais (camion de chantier jaune, bleu, grands, petits) et à des exemples faux (tracteurs, bus, train) il se construit peu à peu, par ajustements successifs, grâce à son papa qui répond à ses questions, un concept: celui de camion. Grâce au langage et aux expériences proposés par sa famille et par l'école, Ali va progressivement conceptualiser le monde. Apprendre à l'école, c'est conceptualiser (nature des mots en grammaire, multiples en math, ...)
Lire un peu tous les jours, vaut mieux que beaucoup par-ci par-là…
Chaque année, nous mesurons les niveaux de performances en fluence (rapidité) de lecture des élèves de CE1 et CE2, au mois de juin puis au mois de septembre.
Certains élèves voient leurs performances reculer de façon conséquente… Il faut alors un mois de pratique intensive (MACLE) pour retrouver le même niveau de lecture qu’au mois de juin. Un mois de perdu pour d’autres apprentissages.
Ces élèves dont les performances de lecture reculent ne lisent pas du tout pendant les vacances, et restent en mode passif !
« Ce qui vaut pour les vacances vaut aussi pour les jours de la semaine. D’une façon générale, il vaut mieux distribuer un peu tous les jours cet apprentissage, plutôt que de le concentrer en une seule fois. »
Mieux vaut un quart d’heure tous les jours plutôt qu’une heure quelques jours par semaine, en particulier au regard de la mémoire à long terme. Le cerveau n’est pas fait pour n’apprendre que la moitié de la semaine.
Pour être un bon lecteur, il faut lire et le temps de lecture à l’école ne suffit pas.
élève A |
élève B |
élève C |
20 minutes de lecture par jour | 5 minutes de lecture par jour | 1 minute de lecture par jour |
1 800 000 mots lus par année | 282 000 mots lus par année | 8000 mots lus par année |
S’il commence à lire 20 minutes par jour à la maison dès le CP, à la fin du CM2, l’élève A aura lu l’équivalent de 60 jours d’école. | S’il commence à lire 5 minutes par jour à la maison dès le CP, à la fin du CM2, l’élève B aura lu l’équivalent de 12 jours d’école. | S’il commence à lire 1 minute par jour à la maison dès le CP, à la fin du CM2, l’élève C aura lu l’équivalent de 3 jours d’école. |
Ces élèves se classent parmi les 10 meilleurs lors des évaluations standardisés. | Ces élèves se classent dans la moyenne lors des évaluations standardisés. | Ces élèves se classent parmi les 10 derniers lors des évaluations standardisés. |
Sources: étude de Nagy et Herman (via V. Cadieux)
Certains de nos élèves (nombreux) arrivent fatigués à l’école.
On les repère facilement: agités ou éteints, irritables parfois, ils se frottent les yeux 20 fois en une minute et sont incapables de fixer leur attention sur le discours du maître.
Journée mal partie pour apprendre et réussir !
Ce phénomène n’est pas nouveau et n’a rien à voir avec le retour à la semaine de 4,5 jours.
Chers parents, savez-vous que les recherches en neurosciences confirment ce que tout le monde sait: le sommeil a un rôle déterminant dans la consolidation des apprentissages. Les chercheurs ont mesuré qu’un enfant qui dort bien, voit ses performances s’améliorer!
« C’est que le cerveau travaille pendant le sommeil : il « met en ordre » les nouveautés qu’il a enregistrées, probablement en les rejouant en accéléré. Cette vitesse accélérée lui permet de détecter des régularités, d’asseoir la mémoire épisodique (celle des faits vécus), et avec les algorithmes, d’établir des généralisations, voire d’aboutir à des découvertes. »
Chez les enfants présentant des troubles de l’attention ou des difficultés d’apprentissage, on a vu qu’une intervention sur le temps de sommeil pouvait avoir des effets aussi bénéfiques, sinon plus, qu’une intervention pharmacologique.
Si de plus en plus d’enfants sont touchés par des troubles de l’attention, c’est peut-être tout simplement parce qu’ils sont privés de sommeil. 💡 10 À 11 heures de sommeil chaque nuit pour un enfant d’âge scolaire
(Ce temps est une moyenne et peut légèrement différer en fonction des individus et de l’âge des élèves).